
Le retrait de permis pour excès de vitesse est une situation que beaucoup redoutent, et pour cause. En effet, la suspension ou l’annulation du permis de conduire peut avoir des conséquences importantes sur la vie quotidienne et professionnelle. Dans cet article, nous vous proposons d’explorer les différentes facettes du retrait de permis pour excès de vitesse, en abordant notamment les sanctions encourues, les procédures à suivre et les recours possibles. Nous nous appuierons également sur des exemples concrets et des données chiffrées pour mieux comprendre cette problématique.
Rappel sur les différents types d’excès de vitesse
Il est important de rappeler que tous les excès de vitesse ne sont pas sanctionnés par un retrait de permis. En effet, il existe plusieurs niveaux d’infraction en fonction du dépassement constaté. Voici un rappel des différents types d’excès de vitesse et des sanctions associées :
- Infraction de classe 1 : dépassement inférieur à 20 km/h au-delà de la limite autorisée (sauf en cas de limitation à 50 km/h). Il s’agit d’une contravention qui entraîne une amende forfaitaire de 68 euros et la perte d’un point sur le permis.
- Infraction de classe 2 : dépassement compris entre 20 et 30 km/h au-delà de la limite autorisée. Dans ce cas, l’amende forfaitaire est de 135 euros et le retrait de deux points sur le permis.
- Infraction de classe 3 : dépassement compris entre 30 et 40 km/h au-delà de la limite autorisée. Le conducteur encourt une amende forfaitaire de 135 euros et un retrait de trois points sur son permis.
- Infraction de classe 4 : dépassement compris entre 40 et 50 km/h au-delà de la limite autorisée. Il s’agit d’une contravention qui entraîne une amende forfaitaire de 135 euros et la perte de quatre points sur le permis.
- Infraction de classe 5 : dépassement supérieur à 50 km/h au-delà de la limite autorisée. Dans ce cas, le conducteur encourt une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 euros, un retrait de six points sur son permis ainsi que la suspension immédiate du permis pour une durée pouvant aller jusqu’à trois ans.
Ainsi, le retrait du permis n’est pas systématique en cas d’excès de vitesse. Toutefois, il convient d’être vigilant, car les sanctions peuvent rapidement s’accumuler en cas de récidive ou si le solde total des points atteint zéro.
Les procédures à suivre en cas de retrait du permis pour excès de vitesse
Lorsqu’un conducteur est verbalisé pour un excès de vitesse entraînant un retrait de permis, il est important de connaître les procédures à suivre et les délais impartis. En effet, en cas de suspension administrative du permis, le conducteur dispose d’un délai de 15 jours pour remettre son permis à la préfecture ou à la sous-préfecture. Il recevra ensuite une notification par courrier, qui précise la durée de la suspension et les éventuelles obligations liées à cette sanction (par exemple, l’obligation d’effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière).
En cas d’annulation judiciaire du permis, le conducteur doit également remettre son titre dans un délai de 15 jours après avoir été informé de la décision par le tribunal. Il devra ensuite repasser l’examen du permis de conduire après un délai probatoire d’un an (ou trois ans en cas de récidive).
Les recours possibles en cas de retrait du permis pour excès de vitesse
Face à un retrait de permis pour excès de vitesse, il est possible d’envisager plusieurs types de recours :
- Contester l’infraction : si le conducteur estime que l’excès de vitesse n’a pas été commis ou que les conditions de contrôle n’étaient pas conformes à la réglementation, il peut contester l’infraction auprès des autorités compétentes. Cette démarche doit être effectuée dans un délai de 45 jours après la réception du procès-verbal.
- Demander un aménagement de la sanction : en cas de suspension du permis pour une durée supérieure à un mois, le conducteur peut solliciter un aménagement de la sanction auprès du préfet. Cette demande doit être motivée et justifiée (par exemple, en invoquant des raisons professionnelles ou familiales).
- Faire appel de la décision judiciaire : si le conducteur estime que la décision du tribunal est disproportionnée ou incorrecte, il peut faire appel de cette décision devant la cour d’appel compétente. Il est toutefois recommandé de se faire assister par un avocat pour ce type de démarche.
Enfin, il est important de rappeler que le respect des limitations de vitesse est essentiel pour garantir la sécurité sur les routes et éviter les sanctions. En effet, selon une étude réalisée par l’ONISR (Observatoire national interministériel de la sécurité routière) en 2019, près de 30 % des accidents mortels sont liés à une vitesse excessive ou inadaptée.
Ainsi, au-delà des conséquences juridiques et financières, le retrait du permis pour excès de vitesse doit être considéré comme un signal d’alarme invitant à adopter une conduite responsable et respectueuse des autres usagers.