Tout sur la technologie juridique

Comme la technologie juridique prend de plus en plus de place, des informations fondamentales sont à retenir pour ne pas bouleverser le marché juridique.

Savoir coder est-il indispensable ?

Selon le professeur associé à ULaw et directeur de l’University of Law Technology Research Academy, Simon George, savoir coder n’est pas indispensable. D’ailleurs, il insiste sur le fait qu’apprendre à coder s’agit d’un processus très long et que cela ne se fait pas dans une formation de quatre semaines. Toutefois, avoir une compréhension de base du codage vous permettra de mieux comprendre comment fonctionne la technologie juridique et qu’est-ce qu’elle permet réellement de faire. Pour travailler efficacement avec des ingénieurs en logiciel afin de trouver par exemple des solutions basées sur la technologie, maîtriser le langage Tech de base sera fort utile.

Construire ou acheter ?

Deux choix se proposent effectivement aux cabinets :

  • Construire leur propre technologie juridique en interne.
  • Acheter une clé en main en externe (à une société).

Si les projets impliquent un problème spécifique pour lequel une solution technologique peut facilement être mise au point, la première possibilité vaut vraiment le coup. Par ailleurs, avoir recours à un tiers est plus facile et moins coûteux. Seulement, pour que la technologie puisse bien s’intégrer dans les activités du cabinet, il est indispensable d’effectuer de nombreux tests avant de conclure la collaboration.

La technologie juridique met en avant l’efficacité

L’argument le plus vendeur pour la technologie juridique est sa redoutable efficacité notamment quand il y a une part d’intelligence artificielle. Les tâches fastidieuses et chronophages sont prises en charge par les logiciels, un gain de temps qui permet aux avocats de mieux se concentrer sur du travail de qualité.

Et les données alors ?

L’analyse de données pourrait sans doute devenir un marché très lucratif pour les cabinets. Toutefois, il faut toujours se pencher sur le règlement général sur la protection des données européenne, car à l’heure, les inquiétudes sur la protection des données sont encore très importantes. Les juristes doivent donc faire preuve de prudence au règlement qui modifie la façon dont les entreprises traitent les données, d’autant plus que les types de données qui passent par les cabinets d’avocats comptent parmi les cibles privilégiées des cyberattaques. Les cabinets sont bien conscients de la situation et ils prennent déjà des mesures importantes pour mettre en avant la protection des données de leurs clients.

L’avenir de la technologie juridique est encore actuellement en plein ralenti, car le monde manque encore de confiance à l’IA. Il est nécessaire d’accorder plus de place à la transparence en vue d’éliminer toute partialité dans les prises de décisions. L’IA pourra participer grandement dans la révolution de la technologie juridique, prenons l’exemple de la technologie d’automatisation RPA qui permet aux avocats d’alléger leur emploi du temps étant donné que les questions juridiques de base seront prises en charge.